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Sixième prière de mon corps
Cette danse est ton œuvre, ce rythme natal.
D’un pays sauvage, ton sang me hèle, d’un pays lointain :
« Vers ton corps, roide, je me précipite,
moi l’inconnue, chute sourde de clair de lune.
Dessus ton front paissent des cerfs effarés,
tes bras robustes s’enracinent dans la terre,
dans ta gorge poussent des herbes vertes,
tes paroles sont os et couteaux, mais muettes ».
Cette danse est ton œuvre, ce rythme natal,
mais je ne sais si tu es ma nuit, si tu es jour,
cette parcelle de terre rouge où mon corps s’allonge
est trop étroite pour ma défaite royale.
Аco Šopov, Non-être (Небиднина), 1963
Traduit par Edouard J. Maunick, Anthologie personnelle, 1994