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Le retrait du feu
Le feu se tait, mué en écorce
dans le bruissement de la forêt séculaire.
Chasseur et proie pris à son propre piège,
il hisse le jour en haut d’un mât blanc.
Le feu se tait, sa flamme est sèche,
sous un lac dur comme la pierre.
Le feu se tait dans un morne murmure,
s’éparpille comme la cendre d’une urne funéraire.
Aco Šopov, Cinérémancien (Гледач во пепелта), 1970
Traduit par Edouard J. Maunick, Anthologie personnelle, 1994